Comme vous l’avez peut-être remarqué, je vous propose de plus en plus de recettes vegan. Cela fait un moment que l’alimentation « santé » me passionne, etje suis aussi de plus en plus sensible aux effets de l’alimentation sur notre environnement et sur les animaux. Avant de consommer quoique ce soit, j’ai maintenant le réflexe de me demander comment ce que je m'apprête à manger est arrivé dans mon assiette et à quel prix. Comme vous le savez peut-être aussi, un des piliers de la philosophie du yoga est Ahimsa, la non-violence, ce qui explique les recommandations vers une alimentation végétarienne lorsque l’on souhaite vivre selon les principes yogiques. Jusque-là, je ne voyais pas de mal à continuer à manger des produits laitiers sans comprendre la « cruauté » y étant associée. Et puis, je suis tombée par hasard sur la photo d’une vache inséminée à la main avec la mention suivante « Milk & Cheese – products of rape. If you drink milk and eat cheese, then you are paying for this* » qui m’a ouvert les yeux sur la violence que subissent les vaches (ainsi que les chèvres et les brebis j’imagine) pour produire encore et toujours plus de lait, simplement pour assouvir notre appétence pour les produits laitiers. Là-dessus, cet été, je me suis retrouvée dans un alpage de Beaufort lors d’une randonnée en Vanoise. Contente de pouvoir acheter du fromage fait avec du lait de vaches vivant dans les montagnes, passant leur journée à ruminer de la bonne herbe fraiche, j’ai posé naïvement la question suivante: « Comment ça se passe pour la fabrication du fromage, vous prélevez le lait qu’il reste une fois que les veaux ont tété ? ». Ce à quoi on m’a répondu avec un petit sourire désolé « Et non Madame, l’industrie laitière n'est pas une industrie tendre vous savez. Nous gardons seulement 2 ou 3 veaux par an pour remplacer les vieilles vaches, les autres sont envoyés dans des élevages ou à l’abattoir ». Inutile de dire que j’étais sans voix. Quand on remet les choses dans le contexte, cela fait réfléchir non ? La fonction première du lait n'est-elle pas de nourrir le veau? Comment comparer les produits laitiers d’hier et d’aujourd’hui? Remontons un peu dans le temps, ne serait-ce qu'à l’époque de nos grands-parents. A l’époque, on consommait des produits laitiers issus de la ou des vache(s) élevée(s) au grand air dans la ferme familiale, naturellement engrossée par un taureau, quand les pratiques actuelles sont artificielles et impliquent la séparation d’une mère (une vache, mais une mère) et son enfant qu’elle a porté pendant 9 mois. Ce que je viens de vous décrire ne sont que d'infimes exemples de la violence infligée aux animaux, j'en ai peur.** Tout cela devient de plus en plus dur à avaler, d'autant plus lorsque je le mets en lumière par l’Ayurveda, médecine préventive et science de la vie, intrinsèquement liée au yoga. L’Ayurveda parle en effet de l’importance de la charge vibratoire et énergétique de notre alimentation. Sans entrez dans trop de détails, certains aliments vont apporter de l’équilibre, de la légèreté, de la clarté (essentiellement tous les fruits et légumes frais et secs), d’autres vont apporter de l’agitation, de l’excitation (tous les stimulants type café, cacao, les sucres raffinés, les plats épicés, l’ail, l’oignon), ou encore de l’inertie, de la lourdeur (la viande, les aliments transformés, périmés…). Certes, l'Ayurveda traditionnelle (qui date de plus de 3000 ans) recommande la consommation de certains produits laitiers, tels que le ghee (beurre clarifé), mais elle ne cautionne en aucun cas la violence du contexte actuel (les vaches sont considérées comme sacrées en Inde, comme vous le savez surement). L’Ayurvéda va jusqu’à dire que l’état d’esprit dans lequel se trouve une personne qui prépare un repas va imprégner la charge vibratoire du mets cuisiné. On se nourrit donc de beaucoup plus que de protéines, de lipides et de glucides, et je suis de plus en plus convaincue qu’une alimentation issue d’un environnement respectueux au sens large n’aura pas le même effet sur notre santé physique, mentale, émotionnelle et morale qu’une alimentation issue de pratiques inhumaines. Sur ces entrefaites, j’ai eu envie de vous partager les grandes lignes d’une interview en anglais entre Rachel Brathen (plus connue sous le nom de Yoga Girl, célébrité du yoga sur les réseaux sociaux) et James Aspey, (activiste vegan australien), qui discutent des 10 bonnes raisons d’adopter une alimentation vegan :
Comme vous pouvez le constater, les raisons sont multiples pour considérer le veganisme. Sur les 10, peut-être que quelques-unes vous auront parlé, peut-être une seule, peut-être aucune... Quoi qu'il en soit, l’idée n’est pas (forcément) de changer du tout au tout du jour au lendemain, de jeter par-dessus l’épaule des siècles d’héritage culturel culinaire en se collant une étiquette sur le front. Mon article n’a pas pour vocation de convaincre mais plutôt de présenter, de proposer à tout un chacun de questionner ses habitudes alimentaires, sans (forcément) faire de grandes déclarations du style "plus jamais...", mais plutôt "Et si j'essayais différemment aujourd'hui?". Mon souhait est aussi et surtout d'encourager une consommation réfléchie, informée, renseignée et en conscience. Devenez curieux des étapes qui ont permis d’amener ce que vous vous apprêtez à manger à votre assiette, en vous souvenant que, selon l'Ayurveda, vous vous nourrissez aussi de "cela". J'ai profité de l'occasion pour vous traduire 3 recettes partagées recemment par Rachel: - Yoga Girl's Vegan Pancakes - Yoga Girl's Banana Bread - Yoga Girl's Vegan Chili * Le lait et le fromage sont le fruit d’un viol. Si vous buvez du lait et mangez du fromage, vous payez pour ça: ** Si vous voulez plus de détails sur ce qui se passe réellement dans l’industrie de la viande et des produits laitiers, leur impact sur l'environnement et les droits de l'homme, regardez Dominion, Cowspiracy, Forks over knives, What the health, Food Inc. Rachel et James parle en détail de tous ces sujet dans un podcast (en anglais) que vous pouvez écouter ici - Peace, Love and Veganism (ou sur iTunes - From the heart, Conversation with Yoga Girl) 10 reasons to consider veganism, inspired by Yoga Girl and James Aspey You might have noticed that I’ve been sharing more and more vegan recipes lately. I have embraced healthy eating for the last few years mostly for health reasons, but I’m more and more sensitive to the impact of our diet onto the environment and animals. Nowadays, I can’t help but wonder how my food got to my plate and at what price. As you might know, one of the pillars of the philosophy of yoga is Ahimsa. Also known as Non-Violence. It is the reason why most people who want to live according to yogic principles choose to become vegetarians. Until recently, I couldn’t see the problem with consuming dairy, since I didn’t know the cruelty to goes on behind closed doors of factory farming. But sometimes over the summer, while scrolling through my Instagram feed, I saw a picture that gave me chills. It was showing a man shoving his hand down a cow’s vagina to artificially inseminate it. And it came with the following tagline “Milk & Cheese – products of rape. If you drink milk and eat cheese, then you are paying for this.”* It was such an eye opener, realizing what cows (and I’m guessing goats and sheep as well) have to endure for the sake of producing more and more milk for our own appetence for dairy products. Fast forward a few weeks later, and I found myself on a hike in the Alps that took us to a cheese farm. Happy to finally be able to buy products from happy cows, born and bred in the mountains, ruminating on fresh grass all day long, I casually asked “So, how does the cheese making process go? Do you take the left over milk once the calves are done feeding?” To which I heard “Hmmm, not exactly Madam. The dairy industry is not as gentle as you seem to think. We only keep 2 to 3 calves a year, to replace the older cows. The other ones are sent to different farming facilities or to slaughterhouses.” Needless to say I was shocked. Does any of this make any sense to you? Isn’t the primary function of milk to feed calves? Also, dairy from way back had nothing to do with what we call dairy nowadays. Back when our grand-parents grew up, they were consuming milk from the cow(s) of the family farm, naturally engrossed by a bull. How can we compare that what we're eating today, knowing the practices I just touched on? At what point did separating a mother (a cow, but a mother too) from the baby she bore for 9 months became ok? All of this is getting harder and harder for me to swallow, especially when I look at it through the lens of Ayurveda, the sister science of yoga, promoting life and self-healing. Ayurveda believes in the energetic impact of the food we eat onto our health. Without going into too many details, Ayurveda sorts food in 3 different categories: Sattvic food like fruits and vegetable (bringing balance, lightness, clarity), Rajasic food such as coffee, cacao, refined sugar, spicy food, garlic, onions (known to come along with agitation and jitters) and Tamasic food such as meat, processed foods, stale foods (leaving us feeling heavy and lethargic ). Even though this 3000+-year-old science actually promotes consumption of certain dairy products (like ghee), it certainly doesn’t endorse violence (cows are actually sacred in India, as you may know). Ayurveda actually believes that the emotional state of a person who’s cooking will infuse the vibration of the dish. What does it mean? That we feed ourselves way more than just proteins, fats and carbs, and I am convinced that eating food that come from respectful sources doesn’t impact our physical, mental, emotional and moral health in the same way food causing inhuman harm do.
Fast forward another few weeks and I found myself watching Rachel Brathen (also known as Yoga Girl) and James Aspey (vegan activist from Australia) sharing 10 reasons to go vegan. I felt called to translate the main points of the video to my French-speaking audience and I strongly suggest you watch it (here) if you want more details:
As you can tell, there are many reasons to consider veganism. Maybe a few resonated with you, maybe only one did, maybe none… Whatever it is, keep in mind that the idea is not (necessarily) to change everything cold turkey, to throw your culinary cultural background out the window and stick a label on your forehead. My intention, when sharing about veganism here or on social media, is never to convince anyone but rather to encourage everyone to question their eating habits without (necessarily) say “Never again” but rather “What if I tried something different today”. My wish is to make sure we all understand what we endorse with our thoughts, our words, our actions and our dollars/euros and start bringing consciousness into what we choose to feed ourselves. Try to question what went on for your food to get to your plate, and remember that, according to Ayurveda, you’re are feeding yourself “that” too. *If you want more information about the meat and dairy industry as far as animals, environment and human rights are concerned, watch Dominion, Cowspiracy, Forks over knives, What the health, Food Inc. Rachel et James also have a great podcast diving deep into the topic of veganism that you can listen to here - Peace, Love and Veganism (or on iTunes - From the heart, Conversation with Yoga Girl)
1 Comment
9/28/2018 06:50:25 pm
Merci Perrine pour cet article qui est riche en informations et fait réfléchir.
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PerrineYogini at Heart. Archives
September 2018
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